Bonne année 2021...
10 mars 2020. Projection de La Piade à l’occasion du ciné-club de l’École du Louvre. Comme souvent, je suis arrivé en avance. La salle est vide. Il n’y a personne. Depuis que j’ai été ouvreur à la Philharmonie de Paris, j’aime arpenter les salles vides, écouter le silence qui sera bientôt comblé par le bruissement du public. Ce silence qui précède ces moments magiques, qui va se charger et se tendre émotionnellement au fur et à mesure qu’avance le film, le concert, ou la pièce. J’aime les salles vides avant qu’elles ne se remplissent. J’aime le tonnerre qui ébranle les murs lorsque c’est terminé. J’aime aussi les salles quand elles se vident, et que le silence s’installe à nouveau, comme une invitation à revenir, à vibrer à nouveau. 10 mars 2020. La salle se remplit, le film commence.
La suite, vous la connaissez. Il me semble redondant de m’alanguir sur les mois qui ont suivis le 10 mars 2020. Au contraire, je nous souhaite une nouvelle année plus lumineuse, à la lumière des projecteurs, des sourires sans masque et des retrouvailles, au son des rires, des larmes, et des applaudissements à tout rompre !
J’aimais arpenter les salles vides avant qu’elles ne se remplissent, mais ne laissons pas le silence s’y installer durablement : il est temps de le briser et de vibrer à nouveau, côte à côte, parce que c’est essentiel.

